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Etre en bonne santé = alimentation + activité + sommeil? ... Et le reste?

Dernière mise à jour : 20 juin

Dans le domaine de la prévention, on ne cesse de nous faire l’éloge de l’activité physique, quitte à en faire - à tort - l’amalgame avec le sport.


En pleine année olympique et avec l’approche des Jeux, il est tentant et justifié de faire du sport une cause nationale. Le sport est, en effet, l’un des leviers pour réduire des problèmes de santé publique liés - entre autres - à une sédentarité croissante de nos concitoyens, à commencer par les moins de 25 ans.



En prenant du recul, on constate qu’avec la déferlante bien-être, l’essentiel du paysage médiatique, des offres de services et des ouvrages ciblent la nutrition (régimes, méthodes, modes de vie) et l’activité physique (entretien, sport, coaching) avec la tentation de dire - preuves à l’appui - que l’un et/ou l’autre suffisent à eux seuls à garantir un état de santé optimal: du côté de l’activité physique, en stimulant de multiples fonctions de l’organisme, du métabolisme en passant par l’oxygénation du cerveau, et pour la nutrition, le rôle de l’intestin, l'alimentation comme première médecine…

 

Tout ceci est vrai et fondé MAIS devient limité voire dangereux si l’on oublie de prendre soin de tous les autres composants de la santé à 360°.


Mais au fait, quels sont les composants de la santé à 360° ?


Découvrez-les au fil des décennies...


  • 1948 et le triptyque de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)   Dès cette époque l’OMS plante une définition de la santé, hélas pas suffisamment célèbre pour être prise en compte par chacun :   « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». (Constitution de l’OMS, 1948)   Cette définition « triangulaire » montre déjà que la santé physique (nutrition, sommeil, activité physique…) n’apporte qu’une partie de l’équilibre global nécessaire.   La santé mentale, à l’origine de bien des troubles cognitifs ou somatisés (les conséquences du stress, de désordres psychiques) y occupe une place majeure. On a, en effet, depuis bien compris que bon nombre de pathologies trouvent leurs origines dans nos pensées et notre cerveau. La médiatisation au XXIème siècle des maladies telles qu’Alzheimer ou Parkinson, les addictions, mais aussi le Burnout, le Brownout, les troubles de la concentration, et toute la galerie de pathologies professionnelles liées à l’accélération de nos sociétés ont montré que c’est tout un champ de la santé préventive qu’il convient de prendre en compte.   Quant à la santé relationnelle, on oublie trop souvent le rôle crucial qu’elle a sur les hommes et les femmes, animaux sociaux par excellence. Les dégâts de l’isolement durant la période COVID (notamment chez les travailleurs. https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2023/impact-de-l-epidemie-de-covid-19-sur-la-sante-mentale-des-travailleurs-et-leurs-comportements-addictifs-pendant-le-confinement) mais aussi chez les personnes âgées sont considérables. Le besoin d’échanger, de se sentir intégré, compris, écouté, utile est un élément fondateur chez une espèce sociale, dont on sait que les insuffisances conduisent au repli et à un déclin rapide de la santé. L’attrition du réseau relationnel, l’éloignement familial, le manque de temps de rencontres, et le trop fréquent « je ne vois plus personne en ce moment » se traduisent implacablement par l’augmentation du niveau de risque de développer des pathologies. Enfin, les études récentes montrent également que la santé relationnelle se construit dès l’enfance et que les désordres qui s’ensuivent seront à combattre durant toute la vie. https://cps.ca/fr/documents/position/des-experiences-negatives-de-lenfance-a-la-sante-relationnelle-precoce-les-consequences-pour-la-pratique-clinique


  • A partir de 2000 : les zones bleues

Les zones bleues (voir nos articles sur le sujet) sont les zones de la planète où la densité de centenaires mais aussi de personnes vieillissant en excellente condition physique sont les plus élevées. Leur étude a progressivement permis de lister les « ingrédients » de leur recette et de se rendre compte qu’il s’agit d’un découpage plus précis des grands principes de l’OMS appliqués « inconsciemment » par les populations locales. Se dessine progressivement une liste / roue des éléments-clefs d’une excellente santé tels que :

 

  • Activité physique modérée mais régulière

  • Alimentation en quantité modérée

  • Alimentation équilibrée, réduite en viande et riche en vitamines et autres nutriments

  • Tissu relationnel élevé / échanges avec les autres

  • Action envers les autres (utilité dans la société)

  • Stimulation cérébrale et neurologique (activités de précision, lecture, jeux, etc.)

  • Existence d’un objectif de vie formulé (but dans la vie : l’Ikigai des Japonais d’Okinawa).



De même que l’on sait aujourd’hui que l’essentiel des secrets d’une bonne alimentation réside dans l’équilibre et la variété des types d’aliments et la modération, les études scientifiques mettent en évidence que les conditions optimales de la santé et de la longévité résident dans un équilibre et une modération entre tous ces composants de la santé.


  • 2010 : vers des domaines de santé encore plus précis   A partir de là, de nombreux modèles ont proposé de structurer différentes composantes mentales, physiques et relationnelles (comme ci-dessous le modèle développé par la Duke University en Caroline dans les années 2010).



Permettant au passage le développement d’approches plus holistiques de la médecine comme par exemple la médecine intégrative qui se définit comme : « Une combinaison coordonnée et ancrée dans la science des traitements conventionnels et des médecines complémentaires. Elle se concentre sur la prévention et le maintien de la santé ». Développée dans plusieurs pays d’Europe comme en Suisse et aux États-Unis, elle en est à ses prémices en France et crée un pont entre le préventif et le curatif.


  • 2020 : nouvelles données dans un monde qui change   Après 2010, le rôle de l’environnement a été beaucoup mieux cerné et étudié (perturbateurs endocriniens, particules fines dans l’atmosphère). On s’est également rendu compte que la génétique n’était pas aussi immuable que l’on pensait (le rôle de l’épigénétique dans l’activation ou non de certaines prédispositions par exemple). La liste des addictions potentielles s’est allongée (notamment avec les maladies liées à l’abus du numérique). D’autres points essentiels et à impact lourd dans la santé ont été mieux cernés, comme les objectifs de vie : le XXIème siècle ayant relancé un besoin fondamental de sens pour les populations (jeunes en particulier) face à l’hypermatérialisme de la fin du XXème et à ses conséquences.


Il en résulte des roues désormais à 10, 12 ou même 14 composants d’une santé équilibrée.

 

Chez Vipali, le Comité Scientifique a opté pour un modèle à 12 domaines, reflétant à date un très large panel de facteurs de risques que l’on peut réduire et d’opprtunités que l’on peut saisir.



Des domaines inégaux

Certains domaines de la santé ont un poids plus important que d'autres sur le niveau de santé global et la longévité. Par exemple, l'activité physique, la nutrition et le sommeil représentent environ 35 à 45% de cet impact, tandis que d'autres aspects comme le stress, l'environnement ou les relations sociales peuvent avoir une influence similaire s'ils sont négligés. La génétique, quant à elle, contribue entre 20 et 30% à la longévité et aux risques pour la santé, mais elle peut être modulée par la qualité de la santé dans d'autres domaines.


Le sport : Oui MAIS pas que…

Il est crucial de distinguer le sport de l'activité physique. Une pratique régulière et modérée est essentielle pour la santé, favorisant le bien-être musculosquelettique, circulatoire, nerveux et métabolique. Cependant, la régularité est plus déterminante que l'intensité. Le sport ne constitue qu'une partie (15 à 25%) de la santé globale, loin d'être suffisant pour une prévention complète. Associé à d'autres facteurs de santé, il peut jouer un rôle, mais il n'est pas une garantie de longévité.


Quelle stratégie santé préventive adopter ?

Il est important d'évaluer chaque domaine de la santé pour identifier les points faibles. Ensuite, sélectionnez deux ou trois domaines prioritaires à améliorer, car attaquer plusieurs domaines en même temps peut être complexe. Les habitudes de vie nécessitent souvent un réapprentissage, et un accompagnement peut être bénéfique. Il est recommandé de se tourner vers des spécialistes pour une évaluation précise des facteurs impactant votre santé. Évitez l'automédication préventive en choisissant des approches adaptées à vos besoins spécifiques.


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Dans nos prochains articles, nous détaillerons certaines bonnes pratiques pour vous aider à définir votre stratégie et ainsi couvrir efficacement et progressivement tous les aspects de votre santé.

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