Le secret de la longévité enfin trouvé ?
Les zones bleues semblent apporter la réponse tant attendue.
Pourquoi ces zones géographiques battent-elles tous les records en nombres de centenaires ? Quel est leur mode d'emploi pour vivre longtemps et en bonne santé ?
S'il n'existe aucune formule magique, il y a bien des gestes, des habitudes ou un environnement propice à vivre mieux et plus longtemps : le Power 9 !
Examinons-les ensemble. N'attendez pas, car vous aurez envie de les appliquer immédiatement !
Le Power 9 : le mode de vie des zones bleues
Rassembler tant de centenaires sur six zones géographiques, comment est-ce possible ?
Les zones bleues n’ont pas trouvé la fontaine de jouvence ou une formule magique . Point de mystère, ici !
Voici en neuf points les facteurs ou habitudes de vie qui expliquent cette longévité surprenante.
Bouger et rester actif au quotidien
Marcher, grimper, rester longtemps debout…
Nos centenaires des zones bleues ne ménagent pas leur peine. Ils bougent régulièrement et quotidiennement depuis leur tout jeune âge. Ce mouvement, cette activité régulière, serait peut-être l’un des secrets de leurs formes exceptionnelles. L’activité physique réduit considérablement les risques pour certaines maladies (cœur, cancer, etc.)
Affairé à bricoler ou à jardiner dans leur potager, sous les rayons chauds du soleil (vitamine D) ou grimpants dans la colline, montant les escaliers… Il existe de nombreuses occasions de faire de l’activité physique sans pour autant être un sportif acharné.
Quelques exemples :
Les Japonais sont connus pour ne pas utiliser de chaise ou de canapé : ils prennent leur repas, se reposent directement sur un tatami, au sol. De quoi faire travailler tous les muscles du dos.
En Sardaigne, beaucoup étaient des bergers, habitués à la marche et aux efforts physiques. Les escaliers du village les gardent sans doute aussi en pleine forme (n’ imaginez même pas un ascenseur dans ces régions pentues) !
Au Costa Rica, nos fermiers centenaires de Nicoya travaillent encore sur leurs terres…
(Comme quoi, le travail c’est la santé !)
Avoir un objectif de vie : connaître son « pourquoi »
Pourquoi vivre ? Pourquoi se lever tous les matins ? Quels sont nos buts, nos objectifs ? Si vous ne le savez pas, vous risquez de ne pas vous sentir bien dans votre peau !
Connaître son objectif de vie serait un des facteurs de longévité.
De ce côté, les zones bleues sont bien placées : à Nicoya et à Okinawa, on parle de plan de Vida (espagnol) ou d’Ikigai (japonais). Il s’agit de donner un sens à sa vie en trouvant l’harmonie entre ce que nous aimons faire, nos talents, notre boulot et notre environnement social, etc.
En trouvant l’équilibre idéal, vous trouvez votre épanouissement…
Et là, on est bien ! (Si, si, on est bien là !)
À bas le stress, vive la détente
Le stress fait vieillir !
C’est la conclusion d’une étude universitaire du Québec (2019) : le stress agirait sur nos cellules et contribuerait à raccourcir plus rapidement nos télomères, sorte d’horloge biologique dans nos chromosomes.
Éviter les sources de stress permettrait donc de rester jeune et en bonne santé.
Le stress est presque absent des populations des zones bleues.
Les gens vivent souvent isolés de la ville ou des nuisances urbaines et du monde moderne : montagnes, îles, etc. Ils n’ont pas un quotidien fait de médias et écrans apportant mauvaises nouvelles ou sollicitations permanentes. Pas non plus de pression sociale ou professionnelle pour courir dans tous les sens.
Ils ont un rythme de vie naturel et fait de moment de détente, de pause.
Ils se lèvent tôt et se couchent tôt, sans compter la sieste de l’après-midi pour certains. Ce sommeil régulier est un atout pour éviter la fatigue et permet de rester serein. On peut aussi ajouter les bienfaits de la méditation ou de la prière. Ou l’apport du soutien de leur communauté qui réduit toutes sortes d’inquiétudes du quotidien. (De quoi rester zen en toutes circonstances…)
La règle des 80 % : manger en pleine conscience
On mange trop ! Trop gras, trop salé, trop carné… Et en trop grande quantité !
Côté quantité, les zones bleues privilégient une alimentation assez raisonnée.
Point intéressant : pas d’obésité chez eux ! Pourquoi ?
Bien sûr, l’alimentation a une importance et on en parle juste après, mais le « comment » compte autant que le « quoi ».
Il existe un concept connu sous le nom d’Hara Hachi BU ou Hara hachi bun me : « la règle du ventre à 80 % ».
C’est un concept qui privilégie de rester sur sa faim, de ne pas manger à plus de 80% de sa faim ! On prend son temps pour manger : on est conscient de ce que l’on mâche et de ce que l’on fait. En machant lentement, l’estomac va parvenir plus vite à satiété. On digère mieux et l’on est plus léger. (Si vous cherchez une bonne méthode pour maigrir, en voilà une !)
Une alimentation saine et locale
Il n’y a pas un régime « zone bleue », mais plusieurs selon les traditions et les ressources locales. On peut cependant relever quelques caractéristiques communes : “90% de ce qu’ils mangent proviennent du village ou de la région : fruits, légumes, mais aussi pain, vin, viande…” selon Michel Poulain. Peu de viande rouge, peu d’aliments transformés ou de sucre raffiné et le respect des produits de saisons… On est loin du modèle de l’alimentation agro-industriel que nous connaissons.
Quelques exemples :
En Sardaigne ou à Ikaria, c’est le régime méditerranéen du nutritionniste américain Ancel Keys, célèbre dans les années 1950, que l’on retrouve : « ingrédients complets et non transformés, peu de viande et de produits à base de lait de vache, beaucoup de légumes et de légumineuses, de l’huile d’olive et un peu de vin ».
À Okinawa : on est sur les mêmes bases avec tofu, plantes locales, produits de la mer (poissons, algues) et peu de viande (porc)… Et l’ingrédient indispensable : le thé vert !
À Nicoya : les habitants mangent là aussi des produits locaux souvent traditionnels (haricots, maïs, courge…) et des fruits (papaye).
Boire avec modération dans la convivialité
L’alcool n’a pas bonne réputation !
Mais consommé avec modération, c’est parfois un facteur de bonne santé. Dans les zones bleues, on sait boire modérément : environ un à deux verres par jour, et souvent du vin.
En Sardaigne, c’est un vin rouge local à forte concentration de flavonoïdes ou de polyphénols, qui sont des antioxydants naturels… Un véritable remède anti-vieillesse !
Et toujours à consommer entre amis ou en famille, bien entendu.
Le plaisir et la joie de boire ensemble, en toute convivialité, sont vecteurs de santé.
Savoir s’entourer d’amis, être solidaire
Avoir des amis rend heureux.
Les zones bleues donnent une importance forte aux relations sociales. Pas des relations virtuelles comme sur les réseaux sociaux, non… Les amis proches, la communauté du village, les voisins et bien sûr la famille. Ils vont passer du temps, parler, échanger des idées, se confier…
C’est une vie dépourvue de solitude et remplie de moments de joie, de soutien, de partage.
À Okinawa, par exemple, le soir, c’est le bar karaoké qui va être le point central des rencontres… On s’amuse et l’on rit tous ensemble. On a aussi ce concept intéressant : le MOAI ou « Communauté ou clan d’amis pour la vie ». En cas de problème, vous faites partie d’un groupe de soutien (moral, financier, spirituel ou santé). Tous les membres du Moai se voient régulièrement et personne ne se sent isolé ou seul.
(Notre sécurité sociale devrait s’en inspirer… Finis les maisons de retraite, bienvenue aux maisons d’amis !)
Priorité à la famille
La famille est sacrée dans ces espaces traditionnels que sont les zones bleues.
On fait la fête en famille, on vit en famille… Les personnes âgées sont toujours présentes et ont leur place dans la maison : en Sardaigne, pas de maison de repos, on accueille chez soi les plus vieux. Les seniors sont ainsi intégrés au sein de la société, dans des villages intergénérationnels où ils se sentent respectés.
La vieillesse est une fête, un passage important : à Okinawa, le Kajimaya vient célébrer les 97 ans de quelqu’un.
(Morale de l’histoire : pour vivre vieux, vivez et festoyez ensemble !)
Avoir la foi, croire
C’est le point qui fait polémique… Avoir la foi serait un facteur de longévité !
En effet, avoir des croyances, se projeter dans un monde meilleur et partager ces repères avec d’autres, avec une communauté, apporte une solidité face au stress. Moins de dépressions et plus de résilience… On dit que « L’espoir fait vivre » et c’est sans doute un peu le cas lorsqu’on évoque les bienfaits de la foi pour les habitants des zones bleues.
Il ne s’agit pas de faire de la propagande pour la religion, mais d’inviter chacun à trouver ses propres repères, spirituels ou non, qui permettront d’être fort au milieu de la tempête de nos vies parfois difficiles.
Par où commencer ?
Pour ceux qui voudraient commencer rapidement à adopter les bonnes habitudes des zones bleues, voici cinq leçons incontournables pour vivre longtemps et en pleine forme.
Les 5 conseils faciles à retenir :
1. Okinawa : Trouvez ce qui vous rend heureux et faites-le.
2. Ogliastra : Bougez tous les jours. Marchez, courez ou montez les escaliers, peu importe… Soyez le plus souvent possible en mouvement. Et si possible en plein air, dans la nature.
3. Ikaria : suivez le rythme de votre corps… Prenez du temps pour vous reposer et ne rien faire.
4. Nicoya : privilégiez le temps passé en famille ou entre amis. Être ensemble, ça vous fait du bien.
5. Loma Linda : mangez mieux ! Plus de légumes et de fruits, moins de viande et de sucre… Facile, non ? (Je plaisante)
Au XVIIe siècle, l’espérance de vie était de 40 ans, elle est aujourd’hui estimée à 85 ans. On a plus de centenaires, plus d’espérance de vie et plus de longévité…
Ce n’est pas l’immortalité, mais ce sont des avancées qui font réfléchir sur la société de demain : une population vieillissante nécessite forcément plus de soins, plus d’accompagnement, plus d’investissements.
Mais si l'on pouvait vivre plus longtemps et en bonne santé, les enjeux seraient moins problématiques. Or, grâce aux zones bleues, on sait que l’on peut ralentir le vieillissement ou ses effets.
Alors, tout comme dans la médecine chinoise, ne faudrait-il pas insister plus encore sur le fait de prévenir plutôt que de guérir ?
Je vous laisse y réfléchir. Chez Vipali, on a fait notre choix !
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